Arthur est banale. C’est tout. Il n’y a pas grand-chose à dire sur son aspect puisqu’elle est l’image même de ce qu’on pourrait décrire comme madame Tout-le-monde. C’est une demoiselle à la corpulence moyenne, à la pointure moyenne, et au diamètre du lobe d’oreille plus ou moins médian à priori. La seule excentricité qui pourrait la différencier des autres « personnages dépourvus de toute forme de stylitude » serait la couleur de ses cheveux. Ainsi, ses ternes filaments de kératine ont mutés en de sublimissimes brins d’émeraude pailletés et rutilants. Waouh.
Bien évidemment, le récit somptueusement orchestré par mes soins est faux. Elle a simplement teinté sa coiffe d’une jolie couleur turquoise (le vendeur avait dit que ça bleuirait avec le temps et que sa cascade capillaire se parerait de reflets dignes d’une sirène. Il faut croire qu’il l’a baratinée) qui a rendu son cheveux un brin poreux. Cependant, elle y applique du beurre de karité deux fois par semaine car il est important d’ « entretenir la fibre ». Outre cette parenthèse chevelue, on pourrait également s’attarder sur le faux piercing qu’elle porte de temps en temps et qui lui donne une allure un peu plus charismatique, rebelle ou bovine selon les goûts de chacun. Pour conclure, il faut ajouter que son regard hautain ajoute à son faciès un air désagréable et supérieur, ce qui rend son visage encore moins plaisant à regarder. Si vous n'aviez pas encore compris, pour l'excentricité plastique, on repassera ! (pas les chemises Michel !)

Pour ce qui est du caractère d’Arthur… Il est semblable à celui d’une enfant de son âge. (Je vous vois faiblir devant votre écran, vous vous dîtes que cette fiche est ennuyante à mourir. Bon, et bien je vais voir si je peux agrémenter cette description de quelques éléments badass alors… pfiou, c’est bien parce que c’est vous !) Au détail près qu’ elle est très gourmande, particulièrement quand il s’agit de fruits (je ne vous avais pas prévenu que ça allait être aussi renversant einh !).
En outre, la jeune fille se dit franche, mais ces propos sont à tempérer. Elle est rarement médisante mais peut négliger peu ou prou de renseigner l’intégralité de son savoir et ce, particulièrement lorsque cela peut lui être accommodant. Les informations qu’elle détient sont cependant arracher pour la plupart avec difficultés puisqu’elle n’est pas franchement patiente, démesurément serviable ni considérablement empathique. Ses seules armes dans ce domaine sont sa ruse et son inventivité. Ce sont d’ailleurs ces qualités là que ses professeurs retiennent quand ils travaillent avec elle.
Tranchant avec son attitude de sage adolescente, ses paroles contestataires lui attirent les foudres de ses ainés. Elle sait ce qu’elle veut et le fait savoir. Essayer de lui faire entendre raison est peine perdue puisqu’en plus de remettre en cause les idées auxquelles elle n’adhère pas elle fait preuve d’une grande ténacité et d’un entêtement hors du commun. Voilà dont ce qui la différencie des autres ! Quoi qu’elle pense ou insinue, elle ne taira jamais ses opinions, quitte à sombrer avec elles. Brave mais pas téméraire, son audace s’arrête aux quelques actes courageux qu’elle a pu effectuer, dans le sens où, si une attaque verbale lui est infligée, ses réponses seront sans aucun doute minables. Altruiste et généreuse elle prend plaisir à soutenir les personnes auxquelles elle est attachée et celles qui lui inspirent confiance. C'est une amie dévouée mais pas flatteuse, autrement dit, il ne faut pas s'attendre aux compliments ou à de grandes démonstrations d'affection. Enfin, on peut dire d’elle qu’elle se vexe facilement et qu’elle n’a pas l’habitude d’oublier les torts que vous avez pu lui faire.
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Arthur naît le premier mars deux mille quatre-vingt-onze dans une famille qui l’accueille dans l’amour et la joie. Ses parents se connaissent depuis maintenant cinq ans, ils sont jeunes et amoureux. Néanmoins cette idylle ne dure pas et ses géniteurs se séparent durant l’année de ses deux ans. Arthur vit avec sa mère et ne revoit plus jamais son père, ce qui ne l’empêche pas de se développer correctement. La jeune fille entre à l’école, grandit (, subit les moqueries dues à son prénom… Bien entendu qu’avec un prénom pareil on ne passe pas inaperçu ! Ah ces parents qui se veulent originaux…) et se fait de nombreux amis. C'est une fille que l'on pourrait qualifier d' aromantique puisque ses conquêtes amoureuses sont inexistantes, malgré son âge et ses hormones délirantes d'ado en pleine puberté. Tomber amoureux n'est pas un phénomène ordinaire. Elle déménage une première fois à quelques kilomètres au nord de sa ville d’origine puis une deuxième fois à proximité d’Ys. Elle habite maintenant dans la banlieue proche de la mégapole, dans une petite masure qu’elle partage avec sa mère. Arthur rejoint régulièrement sa périphérie en utilisant le vieux tramway, celui qui dépasse les limites de la ville et rentre en son sein avec les derniers en date, le tout grâce à sa carte navigo.  L’étudiante apprécie Ys pour ses quartiers branchés, sa diversité de cultures et de peuples mais elle privilégie les longues balades dans la campagne fleurie dans laquelle elle habite. Ses voisins se résument à un cultivateur et une communauté de familles un brin hippie réunies en une bourgade. Ainsi, la jeune fille ne souffre d’aucun trouble lié à la pollution et la surpopulation : pas d’asthme, d’agoraphobie ou autres pneumonies.
Pour terminer, il faut parler de son point de vue sur la situation actuelle. Sa mère n’est pas planetophobe mais elle trouve que « ces gens aux dons et à l’espérance de vie inespérée ça n’est pas tout à fait naturel… et puis voilà qu’ils nous volent notre travail... ». Arthur ne partage pas son avis, si Gildas Nilsson ou n’importe quel autre lunarien est apte à diriger le conseil alors, qu’il le fasse !