MOONLIGHTS
RPG Science-Fiction / Fantastique. Avatars illustrés. Tous âges et niveaux. Pas de minimum de mots.
2107. Terriens et Lunariens vivent dans la paix, sous le signe du partage et de l’évolution. Grâce à la lumière lunaire et aux sélénites, les humains commencent à développer les mêmes pouvoirs que leurs cousins. Pour la première fois cette année, après un siècle et demi d’histoire complexe entre la Terre et la Lune, le tirage au sort a désigné un Lunarien pour prendre la tête du Conseil de la Fédération Terrienne. La nouvelle est clivante : si certains y voient une belle progression à l’avenir, d’autres redoutent les contestations ou même des luttes de pouvoirs en ces temps troublés. Sous Terre aussi, chez les Endogées, les opposés s’affrontent, entre régression et idéalisme. Alors que chacun essaie d'avoir sa part du gâteau, votre aventure commence ici : qui serez vous ?
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Projections de l'esprit.
Ven 30 Juin - 14:37
Zenon Vasz
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Zenon Vasz
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Sujet: Projections de l'esprit.


Projections de l'esprit


Sous la surface, la nuit se confond avec le jour.

Le temps s'étend et s'efface indéfiniment. Sans rien pour le rythmer, il erre sans point d'accroche ; d'échelle, il devient fluide - liquide et occupant tout l'espace, entre les murs bombés et asymétriques d'un laboratoire enfoncé plusieurs mètres sous les plaines abandonnées d'un point de la Lune. Ses habitants baignent dans le temps et le silence, plongés dans une absence constante de saison. Tel est le lot de Zenon Vasz.

Cependant, depuis quelques semaines, des portes habituellement toujours ouvertes se ferment, deux chaises se dressent dans la cuisine banale, deux blouses occupent deux pièces, chambres réaffectées et réaménagées, et la tête du chercheur, assis devant les écrans multiples d'un large moniteur, est coiffée d'un casque audio en plus de son masque habituel. La poussière a quitté les lieux ; à sa place, une famille de souris blanches, des papiers froissés répandus au sol ou épinglés aux murs, et une ampoule clignotant à l'occasion. Les affaires de Konstantin Kamil, récemment revenu sur la Lune après une excursion sur Terre à Ys et Umbra, partagent les lieux avec les tableaux et autres œuvres plus ou moins étranges dénichées dans des circonstances et pour des raisons obscures par le vieux scientifique qui lui sert de partenaire de recherche.

Celui-ci n'est pas devant un écran. Ni devant des plans, ni un microscope, ni une centrifugeuse, ni le terrarium des souris blanches. En fait, il revient de la cuisine, une assiette de flan à la main et son casque autour du cou, passant la tête au travers de l'ouverture de la porte de la pièce qu'occupe son collègue, absorbé par sa tâche.

" Tu devrais prendre en compte que les immunosuppresseurs militaires sont différents de ceux prévus pour le public. Le voltage de leurs implants est plus élevé, l'utilisation de corticoïdes comme tu le proposes serait compromettante à long terme.

Zenon se rapproche de la chaise tournante occupée par le généticien lui tournant le dos, jetant un œil par-dessus son épaule.

- Tu peux jeter ce que tu as commencé, à ce que je vois. Non, c'est pour profiter des effets analgésiques ? C'est réservé au domaine public aussi, ça ; on bosse pour des soldats super-augmentés, nous. La réponse à la douleur fait l'objet d'un implant crânien, ne te donne pas ce mal.
Je trouve étrange de devoir le dire et je ne le referais plus, parce que c'est évident, mais tout le reste est bien. Je l'ai envoyé à la Fédération, elle s'estime satisfaite.


Le scientifique offre l'un de ses sourires minces qu'il réserve aux moments de satisfaction.

- Arrête ce que tu fais, et viens t'asseoir devant le piano. Ça t'occupera les mains tant qu'on aura à parler."
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Dim 2 Juil - 21:10
Konstantin E. Kamil
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Konstantin E. Kamil
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Sujet: Re: Projections de l'esprit.

Zenon & Konstantin

Projections de l'esprit

J'ai toujours pensé que je vivais plutôt reclus. J'ai toujours limité mes sorties et mes interactions sociales. Je me suis toujours cru en dehors de la société.

J'avais tort.

Cela ne fait pas bien longtemps que je me suis installé dans le laboratoire de Zenon, mais déjà j'oublie presque de mettre le nez dehors au moins de temps en temps, rien que pour voir l'extérieur et profiter d'un peu d'air pur. Au final, mon attention ne se porte plus que sur mon travail, et rien d'autre. Mais c'est une bonne chose. Je n'avais pas travaillé avec autant de passion depuis bien longtemps.

Je ne subis ici ni la pression des collègues, ni la fatalité de devoir faire cours à des heures précises. Personne ne m'oblige à effectuer des travaux qu'un deuxième année un minimum attentif pourrait réaliser. Je dois bien évidemment suivre la direction de Zenon, plus ou moins, mais je ne perçois même pas ça comme une entrave, mais plus comme une motivation.

Aucune idée d'où il se trouve en ce moment, mais ce n'est pas comme si j'y prête grande attention : Le regard fixé sur mes travaux, je ne souhaite pas fausser mes résultats ni même perdre une donnée; c'est que je tente de bien faire mon travail. Mais la concentration demandée me semble supérieure à d'habitude. Ou plutôt, je m'inflige une concentration supérieure. Cela semble bien fonctionner, en tout cas. Je suis plutôt précis et habile quand je travaille de toute façon. Chose assez étrange quand on sait à quel point je peux être maladroit. Il faut croire que cette malédiction ne s'applique qu'au quotidien, et pas au travail. Je ne vais pas m'en plaindre : Je préfère perdre une énième fois mes lunettes que de perdre mon travail.

Pourtant, la voix soudaine de mon collègue ne manque pas de me surprendre, et je me retrouve à sursauter sur ma chaise, manquant de renverser ce que je faisais, comme je pourrais renverser l'eau des pâtes habituellement.

Je lui jette un coup d'œil par-dessus l'épaule, et suis forcé de constater qu'il a raison. Je regarde mon travail, et soupire, secouant légèrement la tête.

-Ah, désolé. Je pensais juste que … Non, rien, rien.  

Sans même réfléchir plus d'une demi-seconde, je jette tout ce que je venais de faire. Encore heureux que je n'y avais pas passé trop de temps. Je soupire et me retourne vers Zenon, contente de le voir afficher un sourire satisfait; c'est que je dois être un minimum potable je pense. Chose agréable à savoir car je suppose que monsieur Vasz est du genre exigeant.

-Parler ? Vous avez quelque chose de spécial à me dire ?

Je me lève de mon plan de travail et me dirige vers la salle centrale, mon regard se posant instinctivement sur le piano. Il n'a pas tort. M'occuper les mains n'est pas une mauvaise chose. Que je le veuille ou non, ça me canalise, et j'en ai besoin.

Un peu timidement quand même, je m'assoie sur le tabouret, et pose mes mains sur les touches froides. Cela fait bien longtemps que je n'ai pas joué, mais j'imagine que ça ne s'oublie pas vraiment. Comme le vélo. Sauf que je joue bien mieux du piano que je ne sais faire de vélo.

En même temps, je ne me souviens pas si je sais vraiment en faire, et cela ne m'étonne même pas.

Il n'empêche que ça revient vite. Machinalement, je joue quelques sons, quelques notes, puis quelques accords.  Un air simple mais mélodieux que je maîtrise. Impossible de mettre un nom dessus cependant. D'ailleurs, est-ce vraiment un morceau connu ? Ma mère me le jouait juste parfois, et me l'a appris. Cela ne m'étonnerait pas de savoir qu'elle l'avait composé elle-même.

Mais revenons à la situation. Je m'arrête brusquement, me rendant compte que jouer de la musique n'aide peut-être pas à la discussion. J'hausse un sourcil, regarde Zenon, puis regarde mes pieds, puis enfin, mes mains.

-La présence de ce piano en ces lieux m'étonne toujours.  

Mes mains restent néanmoins en position, prêtes à l'action.

-Je crois qu'on a diminué au maximum le risque de gêne, de crise, ou de quoique ce soit qui puisse m'arriver. On peut parler, j'imagine.  

Je ne suis pas viré, rassurez-moi ?

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Lun 3 Juil - 22:47
Zenon Vasz
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Zenon Vasz
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Sujet: Re: Projections de l'esprit.


Projections de l'esprit


Une mélodie perce jusque dans la pièce adjacente dans laquelle le docteur Vasz s'est éclipsé quelques secondes, et de laquelle il ressort sans empressement, l'étui de cuir rigide, poussiéreux et racorni d'un violoncelle entre les mains. Il en déclenche discrètement les clapets de fer, attentif à ne pas déranger son collègue, concentré sur le mouvement de ses propres mains cherchant à s'harmoniser à celui de ses souvenirs.
Alors qu'il s'arrête subitement de jouer, Zenon déballe un cylindre de colophane sombre. Il observe le calme des extrémités des mains du généticien, tout en brossant la résine sur le crin de son archet.

" Je suis vexé qu'il n'y ait que ça qui te surprend dans mon laboratoire. Ou dis-tu que tu t'es fait au reste ? Le regard de nos amis soldats de cire ne te dérangera pas, alors.

Les statues noires et autoritaires restent silencieuses à leur appel, leurs yeux vitreux restant inanimés.
Le chercheur positionne la pique du violoncelle sur une languette de cuir coincée sous son pied.

- Mais reprends ta partition, l'ami. Nous n'allons pas parler d'un sujet si difficile qu'il nous empêchera de jouer, comme il va s'agir de toi.

Improvisant sur son instrument, le docteur prend quelques secondes pour laisser son camarade se prendre au rythme lent, et pour se concentrer lui-même sur ce qu'il fait.

- Je n'ai pas joué beaucoup de cordes frottées, ajoute-t-il, le ton léger. Les fausses notes vont voler.
Comme nous sommes lancés
- un bémol imprévu est étouffé à la va-vite, Konstantin : je veux tout savoir sur ta télépathie.

Le temps de silence n'est brisé que par quelques rares trémolos. Le docteur sourit.

- Cette conférence sur Umbra s'est avérée vraiment informative, j'en remercie Under. L'archet s'immobilise deux temps pour rattraper le rythme qui l'a distancé. Une virtuose de l'informatique, et un télépathe.
Précisons ma pensée.
Comment visualises-tu le flux des pensées de tes interlocuteurs, le fais-tu toujours consciemment, peux-tu interroger plusieurs esprits simultanément, dois-tu voir ou échanger un regard, ou toucher ton interlocuteur, ou n'importe quelle interaction ou restriction, l'as-tu jamais fait suffisamment longtemps pour ressentir de la fatigue ou de la douleur, tes interlocuteurs s'en rendent-ils compte et s'en défendent-ils, les lunariens y sont-ils plus réceptifs, les pensées d'autres affectent-elles les tiennes... Peut-être plus difficile : t'affectent-elles inconsciemment ?... Peux-tu retenir les pensées des autres, les confonds-tu avec les tiennes pendant et après investir leurs esprits,  arrives-tu à les traduire en mots, entends-tu uniquement les pensées ou ressens-tu aussi les émotions, celles-ci t'envahissent-elles parfois, conserves-tu toute tes capacités cognitives tant que tu visites les esprits d'autres... Pardon, je reprends le rythme.

L'archet ralentit son balancement, à une cadence égale à celle de son départ. Le flux d'erreurs se réduit lui aussi.

- Je devine que tu me crois paranoïaque et que j'ai des pensées à cacher pour vouloir en savoir autant sur la télépathie, plaisante le scientifique. La vérité est plutôt que j'ai rencontré plusieurs cas de télépathes, et qui avaient des fonctionnements assez différents les uns des autres.
Et aussi - mais tu as pu le deviner, n'est-ce pas ? Je t'ai choisi pour ton don, Konstantin Kamil. J'avais des soupçons. Je suis heureux que tu les aies validés.

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Mar 4 Juil - 0:09
Konstantin E. Kamil
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Konstantin E. Kamil
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Sujet: Re: Projections de l'esprit.

Zenon & Konstantin

Projections de l'esprit

Tout est si étrange ici que j'ai décidé de ne me focaliser que sur ce qui me concerne.

-Leur regard ne me dérange pas, tout comme je commence à m'habituer à ne pas voir le vôtre.

Je regarde Zenon sortir un Violoncelle, et regrette de ne maîtriser qu'un seul instrumentent. Il n'est jamais trop tard, je suppose. Cependant, savoir qu'il m'est impossible de rattraper le niveau de Vasz me chagrine. Je n'ai décidément pas fait grand-chose ces vingt dernières années.

Je recommence néanmoins à jouer les souvenirs que j'ai de cette mélodie. Difficile d'espérer la réapprendre puisqu'il ne me semble pas que ma mère ait pris le temps de la transcrire sur papier. Le sujet qu'il me propose est facile, mais au final, plutôt flou. Je peux lui dire ce que je sais, mais au final, cela reste limité. Je reste néanmoins surpris par cette soudaine attention sur mon pouvoir. Après tout, il est l'un des plus communs, du moins chez les Lunariens.

Pourtant, je n'apprécie pas vraiment être désigné par le fait d'être un télépathe. Cela revient au même que me désigner par ma couleur de cheveux : c'est une caractéristique que je ne peux pas nier, mais elle ne me semble pas primordiale.

Je tente de retenir un maximum de questions, et je me lance dans un discours que je veux le plus clair possible.

-Je contrôle bien mon pouvoir… Enfin non, pas vraiment. Je m'en suis si peu servi que ma maîtrise est médiocre. Néanmoins, je ne suis pas sujet à des crises et ne provoque pas de catastrophe. Je risque juste d'apprendre malencontreusement ce que les passants pensent, de mélanger leurs paroles et leurs pensées, et de souffrir d'un bon gros mal de tête. Mais… Ca pourrait être pire. Vraiment pire.

Une pause.

-Je perçois les flux de pensées … Comme si c'était mes propres pensées. J'arrive néanmoins à faire la différence. Mais si vous imaginez… Je ne sais pas moi, un chien par exemple, et que je me mets à lire vos pensées, je visualiserais le chien que vous avez imaginé. En un peu moins bien. Enfin, chaque transmission de données implique des pertes j'imagine. C'est plutôt fatiguant sinon, et ça donne assez rapidement mal à la tête si on enchaîne les démonstrations. Par contre, je n'ai jamais été plus loin que saigner du nez, suite et conséquence du mal de tête.

Je joue toujours, doucement et calmement. Je suis satisfait de voir que je n'ai pas perdu la main.

-Je ne saurais dire un périmètre exact mais il existe bel et bien, oui. Le mieux est d'avoir un contact visuel, ou encore mieux, un contact physique. Ca améliore la réception. Mais même sans ça, si la personne n'est qu'à quelques mètres, cela ne pose pas de problème. D'ailleurs, ça dépend des gens. Certaines personnes sont de vrais livres ouverts, et on peut aisément découvrir leurs plus sombres désirs en quelques secondes. Quant à d'autres, cela peut prendre du temps rien que pour savoir de basiques pensées. D'ailleurs, puisqu'il m'arrive de parfois capter les pensées sans le vouloir, je devrais préciser que ce n'est pas le cas de tout le monde. Juste de ceux qui ont des pensées volatiles. Et ils sont plus nombreux que prévus.

Un petit rire nerveux.

-Ce n'est pas votre cas. Aucune idée de ce que vous avez derrière la tête.

Je crois n'avoir rien oublié ? Ah, si.

-Je n'aime pas spécialement l'avouer, mais il est possible de s'en rendre compte, et de bloquer mon pouvoir. Ce n'est pas inné cependant. Ça doit être le cas de la plupart des télépathes, d'ailleurs. Mais… Apparemment, selon mes proches, si je lis leurs pensées, ils ressentent comme … Un vague mouvement mental. Comme si votre cerveau avait une activité plus intense pendant une brève seconde. C'est subtil, mais présent. Aussi, il est possible de se protéger de ce pouvoir. C'est valable pour le mien, et celui des télépathes que j'ai pu rencontrer. Aucune idée si c'est universel, mais ça me semble plutôt général. Je peux vous apprendre, si vous voulez. C'est plus ou moins facile, tout dépend de l'individu, mais je pense que ça sera rapide avec vous.

Plus qu'un dernier paragraphe, et j'aurais fait le tour. Du moins, de ses questions.

-Les pensées ne m'affectent pas vraiment à long terme, mais je peux en garder un souvenir. Après tout, c'est, pour moi, un évènement comme un autre. Il est aussi plus difficile de ressentir les émotions mêlées à une pensée, sauf si celles-ci sont très intense. Pour faire simple, je ne pourrais nier la tristesse d'une personne endeuillée qui ressasse la mort récente d'un proche, mais si une personne se projette une image mentale de son dernier repas, les émotions seront forcément limitées. Étrangement, les mots m'ont toujours été compréhensibles, même en face d'un locuteur d'une langue qui m'est étrangère.

Une dernière pause avant de conclure sur quelque chose que Zenon doit ignorer.

-Aussi… Je peux influencer les pensées des autres. Ça reste limité; très limité. Mais… J'arrive parfois à insuffler une idée, un concept, dans la tête des gens. Je peux aussi les aider… A faire un choix. Même si mon influence reste très limiter. Je peux faire pencher la balance, pas retourner la situation. Oh, et aussi : Aucune raison que je sois le seul à souffrir de maux de tête : Je peux en … Créer si on veut.

Je souris vaguement, l'air léger. Je n'ai jamais fait un topo aussi détaillé de mes capacités, et c'est assez étrange de voir que je peux potentiellement faire ça. Enfin, comme tellement de monde.

-J'ai dû faire le tour.

Ma concentration se fait de nouveau sur mes mains; une fausse note ne serait pas la bienvenue. Pourtant, je m'arrête soudainement, d'une manière brutale qui fait mal sonner les sons auparavant mélodieux. Je ne suis même pas sûr d'avoir tout compris; tout saisis, mais le doute est suffisant pour me faire me sentir mal. Il ne m'avait choisi que pour ça ? Porté par le feu de l'action, je me retourne vers lui, brusquement, les yeux grands ouverts, l'air inquiet.

-Vous m'avez choisi pour mon don ?

C'est qu'il m'était relativement insignifiant, mais apparemment, il ne l'est pas, puisqu'en termes de valeur, il peut surpasser mes années d'études, mes connaissances, et mes diplômes. J'extrapole sûrement. Enfin, non. Imaginer le pire me permet d'être au pire préparer, au mieux, soulager.

-Enfin, je veux dire, je pensais que vous aviez lu, du moins, que vous connaissez ce que j'ai écrit et fait … Enfin, ce n'est pas grand-chose comparé à vous, mais ….

Mais quoi ?
Ma voix semble s'éteindre. Je suis à court de mots, d'arguments, de quoi dire, et je me perds complètement dans mes explications. Je baisse les yeux, ça m'évite de soutenir son regard invisible. Je dois passer à autre chose, un autre sujet, ou plutôt simplement continuer sur le sujet actuel.
Ce silence est plutôt douloureux. Et même si mes craintes sont fondées, qu'est-ce que je peux faire ? Rentrer chez moi ? Alors qu'on m'offre l'opportunité de ma vie ?

-M-mais ce n'est pas important. Vous avez d'autres questions ?

Au fond, j'attends plutôt des répondes; une quelconque explication, mais je préfère fuir plutôt que de demander clairement.

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Mer 5 Juil - 0:12
Zenon Vasz
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Sujet: Re: Projections de l'esprit.


Projections de l'esprit



La mélodie perd son harmonie lorsque la main de Konstantin Kamil se fait de plomb sur les dents blanches du piano lui faisant face. Son regard tendu se tourne vers le violoncelliste, toujours aux mains avec son propre instrument.

" Vous m'avez choisi pour mon don ?

Le docteur se retient de serrer les lèvres. Conservant un air serein et détaché, il pousse par son indifférence son collègue à trébucher un peu plus sur le fond de sa pensée.

- Enfin, je veux dire, je pensais que vous aviez lu, du moins, que vous connaissez ce que j'ai écrit et fait … Enfin, ce n'est pas grand-chose comparé à vous, mais…

Ses derniers mots s'étranglent sur la réalisation de... L'erreur qu'ils induisent ? Ou la réserve habituelle du généticien. Zenon ne peut retenir une moue exaspérée, que Konstantin ne semble pas remarquer, les yeux tournés vers ses chaussures sous le piano noir.

- M-mais ce n'est pas important. Vous avez d'autres questi-
- Tsk !

Couper court aux hésitations de son collègue. Travailler ne se fait pas empli de doute, et le docteur a besoin de gens efficaces.
La ballade de l'archet sur les cordes du violoncelle cesse, tandis que le scientifique aux cheveux blancs se relève de toute sa hauteur, dans un craquement de vertèbres. Il reste un instant immobile, étiré vers l'arrière.

- Voyons.

Il change aussitôt d'approche. Fouille sa mémoire.

- ... Amir Wiesz, un garçon que j'ai rencontré en Pologne. Humain, télépathe aussi. Il envahissait l'esprit de ses interlocuteurs, les poussant à dire ce qu'il voulait. Très puissant... Il paraît que ses victimes étaient plongées dans un état de transe magnifique, et qu'elles acceptaient de coopérer en échange de la promesse de quelques instants de plus dans cet état. Un gamin assez turbulent et qui abusait sans doute de ses pouvoirs. Un bon ami, aussi.
Willow Blume, une jeune lunarienne que j'ai rencontré il y a une petite dizaine d'années...

Sept ans, dix mois, et-
... Un peu moins d'une dizaine d'années. Une demoiselle inquiète de ses propres pouvoirs, mais une pure souche. Un peu de pratique, et elle l'aurait sans doute apprivoisé dans son enfance. Le paysage dans ta chambre est d'elle, mais tu as dû t'en rendre compte ; comme je crois que tu la connais.
Laza Sandencre, un énergumène que j'ai croisé à Ys. Il avait de drôles de pouvoirs, comme s'il n'était pas seul à parler dans sa propre tête. Je le soupçonne d'être d'une sorte de télépathie exotique, mais il n'a pas l'air de s'en rendre compte.

Il faudrait le recontacter.
Arnà...

Le docteur marque une pause imperceptible.
Le temps de repousser des souvenirs.

Arnà Llienmærc'h, une lunarienne encore, qui vivait dans cet océan avant qu'il ne soit abandonné. Télépathe encore. Une véritable éponge à pensées et émotions alentours, un don réellement extraordinaire. Elle aurait eu du potentiel. Plus que toi. Bien plus que toi, et que la plupart des nombreux télépathes que je connais et dont je t'épargnes la liste.
Tu sais que la télépathie n'est pas extraordinaire, Konstantin. Surtout pas parmi les lunariens. Il y en a plusieurs dans ta famille proche. Il y en a même qui ont une utilisation profuse de leur pouvoir. Pourtant, ils n'ont pas leur lit, ni leur place, dans ce laboratoire, et ne l'auront jamais. Parce qu'eux, n'ont pas un doctorat en génomique, ne peuvent me réciter les étapes du fonctionnement de crispr-cas9, ni ne peuvent se targuer d'avoir écrit, sous la tutelle d'un autre scientifique qui s'est approprié gains et honneurs, mille cent quarante-huit pages sur la comparaison des systèmes immunitaires entre humain et lunarien. J'ignore les cinq pages blanches qui protègent le titre et les mentions légales, tu m'en excuses.
D'ailleurs, bien peu peuvent prétendre, malgré leurs autres qualités, à travailler avec moi sur des projets aussi sensibles que ceux sur lesquels tu travailleras, et travailles déjà. Parce qu'à ce titre, ta réserve et ta discrétion maladives sont elles aussi un don, que tu mets en exergue et maries à ton travail comme peu d'autres savent le faire.


L'archet reprend une course lente et grave.

- Être extraordinaire ne fait pas partie de mes conditions de recrutement, Konstantin Kamil. Je demande à mes partenaires d'êtres utiles, d'être faits pour leur rôle. J'ai l'embarras du choix, toute la sphère scientifique me redoute. Alors ne me fais pas le caprice de croire que tu travailles avec moi pour un détail de ta personne, quand j'attends de tout ton être qu'il soit utile.
Passons encore. Je ne veux plus entendre d'hésitations quant à ton rôle. Tu es la personne avec laquelle je toucherais au plus proche de mes recherches les plus importantes, et tu changeras la face du monde connu pour l'éternité. Tu es la personne dans laquelle je pose le plus d'espoirs, celle la plus à même de les réduire en poussières sur un simple coup de tête. La prochaine fois que tu te prends pour un sous-fifre, je te donnerais raison de le croire.
Passons encore.


D'un mouvement de menton et d'un sourire de retour après avoir fui la gueulante du docteur, Zenon encourage son partenaire à reprendre sa mélodie.

- Je ne t'ai pas dérangé pour te gronder.

Il laisse aux mains du généticien le temps de récupérer de leurs tremblements.

Les deux musiciens, jeune pianiste expérimenté et vieux violoncelliste amateur, composent quelques minutes dans le silence.

Zenon devine que Konstantin ressent la suite des évènements. Il laisse les cordes échapper à l'emprise de l'archet résineux, pose doucement l'instrument dans son étui à côté de lui.

- Konstantin.


Le docteur attend que son collègue lui fasse face. Il lui tend la main.


- Il paraît qu'un contact physique t'aide. Très bien ; essaie ton don. Regarde-moi droit dans les yeux.


L'autre main abaisse le masque de fer, les yeux du chercheur rivant ceux du généticien aux siens.

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Dim 23 Juil - 22:47
Konstantin E. Kamil
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Konstantin E. Kamil
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Sujet: Re: Projections de l'esprit.

Zenon & Konstantin

Projections de l'esprit

Je savais que je faisais fausse route. Enfin, j’en étais à peu près sûr. Pourtant, j’avais tout de même besoin d’en avoir le cœur net. Je déteste avoir le moindre doute, surtout lorsque ces doutes remettent en cause des sujets sensibles. Il n’empêche que Zenon me laisse m’enfoncer un peu plus avant de réagir, de me couper dans mon élan. Un seul mot, et je comprends que je me suis fourvoyé.

Au fond, il n’a même pas besoin de continuer son discours. J’ai eu tort, je le reconnais. J’entrouvre légèrement les lèvres, secouant légèrement la tête ; je cherche simplement à m’excuser. Je n’ose pas élever la voie cependant, et je laisse le docteur me faire prendre conscience totale de mon erreur. C’est préférable.

Je baisse la tête, et ne dit pas un mot.

La liste des télépathes qu’il a rencontrée est dense, et je ne suis même pas surpris de croiser un nom connu. La télépathie est commune, et je ne le sais que trop bien. Si le pouvoir reste problématique car il permet de violer sans aucun problème l’intimité et le privé, tout le monde semble s’y être accoutumé.
Ses remarques sur ma thèse et mes travaux me rendent mal à l’aise, et me font regretter ma remarque. Je dois avoir l’air désespérer d’entendre quelques compliments, et le fait que ça soit un peu le cas, probablement et inconsciemment, rend la situation encore plus gênante. Du moins pour moi. Il souligne aussi mes problèmes de réserves, mais je constate qu’il doit bien être le seul à y voir une dimension positive. Peut-on réellement appeler qualité l’incapacité de se présenter à des inconnus sans bégayer et regarder ailleurs ? J’en doute fort, mais si ça lui convient, soit.

La suite du discours prend presque les allures des sermons dont me gratifiaient mes parents auparavant. Comme d’habitude, je n’ose pas vraiment le contredire ou même protester. En fait, c’est à peine si je bouge encore, visser au tabouret, le corps raide, simplement animé par quelques vagues tremblements passagers.

Une petite menace en guise de conclusion, et je me prends à souhaiter disparaitre. L’invisibilité aurait été un don bien pratique d’ailleurs. Je tente de m’excuser, de dire quelques choses, mais je pense que j’ai encore raté une occasion de me taire.

-….. Excusez-moi.

Vasz m’incite à reprendre, et je m’exécute, quelques secondes plus lent qu’à mon habitude. Je n’ose même plus bouger, ni le regarder, mais pourtant, je finis par reprendre ma mélodie. D’un geste plus tremblant, et moins assuré. Plus doucement et lentement. Mes notes sont d’abord étouffées, et je dois en manquer quelques-unes.


Ah. Je tremble encore.

Plus aucun son excepté celui de nos instruments ne se fait entendre dans la pièce. Je retrouve un peu ma pesudo-assurance et parviens à jouer de nouveau convenablement. Puis Zenon s’arrête, et je fais de même.

Lorsqu’il prononce mon nom, je me retrouve bien obligé de lui faire face.

-Oui ?

Je dois bien avouer que lire dans les pensées n’est jamais quelque chose de difficile, mais j’appréhende un peu ce moment. Zenon n’est pas du genre à penser de manière simple et concise. C’est évident. Quand bien même cette autorisation est dérisoire –j’aurais très bien pu tenter de lire ses pensées bien avant, je l’estime nécessaire, et surtout, symbolique.

Surpris, j’obtiens de voir ses yeux pour la première fois, mais je me garde de faire un seul commentaire là-dessus. Hésitant, je finis par prendre sa main, mon regard dans le sien, concentré comme jamais.

Quelques secondes suffisent pour avoir accès à son esprit, mais je pense qu’il me faudrait des heures et des jours pour être sûr d’en avoir compris la globalité. Ou du moins, en général.

Tout est beaucoup trop rapide, et beaucoup trop simultané. D’habitude, on se contente de suivre un fil de pensée. Ou deux, voire trois pour les esprits aiguisés. En revanche, tout ce que j’ai vu jusque-là s’avérait clair ; limpide. Et si je ne parvenais pas à en saisir le sens, c’est qu’il me manquait simplement des informations extérieures ou que les pensées n’étaient pas précisées ; comme ce serait le cas pour une conversation.

Pourtant, cette fois, c’est différent.

Si je saisis l’ambiance générale, je ne peux qu’admettre qu’il y a une accumulation de mots, d’image et d’effets. Difficile d’en discerner plus.

Je lâche sa main, le fixe quelques instants, les yeux écarquillés. Comment peut-on … Penser comme ça ? Je ne comprends pas. C’est impossible. Ou suffisamment rare pour que ce soit le premier cas que je rencontre. Peut-être est-ce là l’œuvre d’un don que j’ignore ? Peut-être l’ignore-t-il lui-même ? Nous n’en avons jamais parler, après tout. Mais je garde toutes ces questions pour plus tard.

Je secoue légèrement la tête et abaisse le regard, sourcils froncés. J’essaie encore de comprendre ce que je viens de voir, ou du moins, j’essaie de comprendre ce que je peux.

Les images restent présentes quelques moments dans mon esprit, et j’essaie de déchiffrer ce que j’ai pu percevoir. Ces silhouettes, ne serait-ce pas celle des statues un peu trop autoritaires à mon goût ? Et ce visage … Moi ? Ces cheveux sont toujours un élément déterminant, ma fois. Je parviens à déterminer quelques rares autres éléments, mais impossible d’y apposer une signification.

Quant aux mots, j’essaie de ne pas m’attarder sur la recette sortie de nulle part, et tente de ne retenir que le plus important. Je perçois une question. Oui. Associée à mon nom, je sais qu’elle m’est destinée. Tout comme ce « sois en sécurité » je suppose ? Mais le plus important, est-ce que je crois en l’avenir ?

Je ne me suis jamais vraiment posée la question, enfin, pas de manière aussi direct. Encore absorbé par nos pensées, et sûrement pas tout à fait reconnecter à la réalité, je parviens enfin à parler de nouveau, après de longues minutes entre sermon et analyse.

-Si je crois en l’avenir ?

Encore une pause, pour être sûr d’avoir bien compris.

-Pas au mien, en tout cas.

Ai-je vraiment dis-ça ? Je ne peux pas vraiment le confirmer tant je peine à m’ancrer dans la situation. Qu’entend-il par avenir ? L’avenir de l’humanité ? Des Terriens et des Lunariens ?

-J’essaie de croire en l’avenir.
C’est parfois difficile, je dois bien l’admettre. L’histoire est bien là pour nous montrer toutes les erreurs que l’on peut faire, et à quel point nous sommes incapable de retenir les leçons du passé. Il est difficile d’être positif rien qu’en regardant les tensions entre la Lune et la Terre, à quel point certains individus des deux peuples refusent la civilisation étrangère.


Je crois qu’il est trop tard pour faire marche arrière ; je suis bien parti pour un discours relativement niais.

-Pourtant, nous avons aussi été capables d’accomplir de grandes choses. Et puisque certains se battent pour une meilleure entente et un meilleur avenir montre qu’il y a bien de l’espoir à avoir. Rien n’est gagné d’avance, et nous ne sommes jamais à l’abri de rien. Je crois en notre avenir général, oui. Et je pense qu’il faut y croire, car l’inverse reviendrait à y renoncer sans même savoir.

Je marque une pause, puis me surprend à sourire, laissant échapper un vague rire étouffer.

-Désolé. Ça devait être très pénible à écouter. Très pénible et très niais. Je dois avoir la même vision du monde que les enfants.

Je m’assois en tailleur à même le tabouret, oubliant un peu les conventions sociales. Ce n’est pas Zenon qui va oser me faire une remarque, quand même.

-Et vous ? Vous en pensez quoi, de l’avenir ? Vous y croyez ?

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Lun 24 Juil - 22:41
Zenon Vasz
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Sujet: Re: Projections de l'esprit.




Pas de présence. Pas d'empreinte particulière. Et comme seul échange, celui de regard et de mains.
Konstantin Kamil est simplement un observateur. Il regarde les pensées, sans échanger ni perturber.
Le docteur Zenon Vasz contient difficilement son sourire. Replace son masque devant ses yeux tandis que son collègue, son sujet, reprend péniblement ses esprits.
S'il peut provoquer des migraines sans se faire pour autant remarquer aux premiers abords... Mais peut-être l'habitude changera-t-elle cette perception. Le scientifique a toujours du mal à remarquer que son esprit est envahi, ses pensées l'occupant suffisamment.
Sinon, quelle est l'action de l'énergie lunaire entre le percepteur et sa cible ? Sert-elle de miroir, ou plutôt de toile, dans le cas de Konstantin ?

" Si je crois en l'avenir ?"

Plongé dans ses théories, le scientifique s'est levé et fait mine d'épousseter les plis de sa blouse, mais son attention reste rivée sur Konstantin Kamil. Ses réactions - ses gestes - et ses paroles.

" Pas au mien, en tout cas."

Zenon lève un sourcil.
Son partenaire a du mal à retrouver la terre ferme, semble-t-il.
De rapides battements de paupières cherchent à lui rendre le contrôle de ses paroles. Le docteur espérait plus de concentration de son collègue, mais ne se surprend pas à l'idée que celui-ci n'est sans doute pas habitué à l'utilisation de son don.
Il est satisfait de voir que celui-ci semble être en plein décodage de ce qu'il a vu.
Non. Il  est heureux.

" J'essaie de croire en l'avenir.

Le vieux savant laisse son partenaire de recherche s'exprimer sur cette question, somme toutes superficielle. Il ne l'a posée que pour savoir s'il pouvait communiquer par la pensée d'une manière ou d'une autre - prioriser la lecture du généticien.
La réponse est oui. La réponse lui plaît.
Question facultative, mais il accorde que la poser sans vouloir y apporter son opinion ne serait pas juste pour Konstantin, qui s'échine à réfléchir à la question sans tomber dans le stéréotype le plus complet...

- Désolé. Ça devait être très pénible à écouter. Très pénible et très niais. Je dois avoir la même vision du monde que les enfants.

... Il échoue effectivement dans sa quête, mais cela lui donne-t-il tort ?

- Je pense de l'avenir... Non. Pas vraiment. J'essaie de le faire advenir.

Zenon sourit à son interlocuteur. D'un sourire peut-être plus satisfait que d'accoutumée.

- C'est ce que nous faisons ici, non ? Espérer un avenir meilleur, admettre qu'il adviendra inévitablement... Ce n'est pas mon rôle.
Je le laisse avancer. Je le pousse, en vérité... C'est la quête que je me suis donné, tu ne crois pas ? Chercher, trouver, sans but ni fin. Pour accumuler du savoir. Pour que tous y aient accès, qu'il soit bon ou mauvais.
Je n'émets pas de jugement quant à ce qui le constituera. Je ne pense pas que qui que ce soit dans ce monde ait jamais été placé si haut au-dessus des Hommes et du monde pour choisir de ce qu'il était bon ou mauvais de découvrir. La tâche de l'Homme, est simplement d'en savoir le plus possible, et d'utiliser ces connaissances.
À quelles fins ?


Le docteur rit doucement.

- Il faut laisser un peu de destin dans l'avenir, non ? Tout doit arriver un jour ; c'est ce qu'est l'avenir - la somme de toutes les possibilités qui attendent encore d'advenir. Qu'elles adviennent dans un ordre ou un autre, à quel rythme... Dieu même s'est refusé à le décider. Il s'est contenté de créer, et de laisser se faire. Je ne fais qu'imiter sa démarche.
Mais ce n'est pas le plus important !


Le vieux scientifique étreint subitement Konstantin - comme sur un coup de tête. Brutalement, sans ménagement.
Ses cheveux blancs pillent un instant les reflets roux de ceux de son partenaire, et ses dents manquent de grincer, tant ses rires peinent à se contenir.

- Nous parlerons de ça, et de tout ce qui t'amuse, un jour, loin d'ici. Nous avançons si vite ! Chaque chose que tu fais est une enjambée que je n'aurais pas faite seule.
Profitons-en pour travailler, n'est-ce pas ?


Il relâche brusquement un Konstantin ébouriffé - ses mouvements toujours grandioses, impossibles à retenir.

- Avancer vite se fait aussi en laissant le temps à chaque pas de trouver ses appuis. Je serais en promenade à quelques heures de Montréal cette fin de semaine, mais tu ne pourras pas t'y rendre. Peut-être la semaine prochaine... Toi qui as si peu profité de la Lune, une randonnée ? Ça te plairait ?
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Mer 26 Juil - 17:42
Konstantin E. Kamil
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Konstantin E. Kamil
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Sujet: Re: Projections de l'esprit.

Zenon & Konstantin

Projections de l'esprit

Je me doute bien que la réponse de Zenon va être à des années lumières de la mienne. Il ne peine clairement pas autant que moi lorsqu’il s’exprime, et semble savoir plus ou moins où sa réponse va l’amener. Toujours assis, j’écoute attentivement sa réponse, ayant l’espoir de comprendre un peu plus le personnage. Et au final, son discours ne me surprend pas plus que ça.

Toujours confus et perdu entre mes pensées et celle de mon collègue, je suis brusquement ramené à la réalité par ce dernier qui, sans raison, me prend dans ses bras. Evidemment, cela ne manque pas de me perturber encore plus, si bien que je me retrouve encore incapable de réagir. Je ne voudrais surtout pas l’interrompre, après tout. Il n’empêche que je ne me suis jamais senti autant … Perdu après avoir fouiller dans la tête de quelqu’un. L’expérience est pour le moins marquante, et je ne sais toujours pas si je veux retenter le coup ou ne plus jamais avoir affaire aux pensées du docteur. Qu’avais-je vu, au fond ? Je ne suis toujours pas sûr d’avoir réellement compris le sens de ses pensées. Tout était si simultané, et rien ne semblait avoir une suite logique. Je suis juste quasi certain d’avoir repéré le message qu’il voulait m’envoyer, puisqu’il semble satisfait de ma réponse. En revanche … Ces images restent toujours aussi mystérieuses pour moi.

Je me perds de nouveau dans mes réflexions, et il me faudra bien la fin de ce contact physique pour que je retourne à la réalité. Toujours aussi sur mon tabouret, je finis par comprendre qu’il s’estime satisfait de ma présence, et la seule idée de me sentir vraiment utile est plutôt agréable. Je souris vaguement, et finit par me remettre debout maladroitement, me rattrapant de justesse sur le piano.

J’acquiesce ses affirmations et fait un pas vers mon bureau, restant cependant attentif à ses mots. Si au final je ne suis pas surpris du chaos de ses pensées, c’est sa proposition de randonnée qui finit par m’arracher quelques mouvements brusques.

Pourquoi ? Juste pourquoi ? Je traîne derrière moi des années d’inactivité sportive ainsi qu’une médiocrité alarmante. N’étant pas en bonne condition physique naturellement, je dois bien avouer qu’un manque de volonté et un abandon rapide n’ont pas contribués à une quelconque amélioration.

Il n’empêche que même si marcher n’est pas quelque chose que je déteste, une randonnée implique des parcours pas forcément faciles, et surtout, de nombreux kilomètres. J’hausse un sourcil, incrédule.

-Euh… Vous êtes sûr ? En vrai, je pense que je vous ralentirais.

C’est la stricte vérité.

-Je suis pas très bon en sport. Puis avec mon asthme, parfois, c’est compliqué, et euh …

Oh, et puis zut. De toute façon, il sera entièrement responsable de ma mort si jamais on rencontre un problème.

-Mais après tout, pourquoi pas.


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