MOONLIGHTS
RPG Science-Fiction / Fantastique. Avatars illustrés. Tous âges et niveaux. Pas de minimum de mots.
2107. Terriens et Lunariens vivent dans la paix, sous le signe du partage et de l’évolution. Grâce à la lumière lunaire et aux sélénites, les humains commencent à développer les mêmes pouvoirs que leurs cousins. Pour la première fois cette année, après un siècle et demi d’histoire complexe entre la Terre et la Lune, le tirage au sort a désigné un Lunarien pour prendre la tête du Conseil de la Fédération Terrienne. La nouvelle est clivante : si certains y voient une belle progression à l’avenir, d’autres redoutent les contestations ou même des luttes de pouvoirs en ces temps troublés. Sous Terre aussi, chez les Endogées, les opposés s’affrontent, entre régression et idéalisme. Alors que chacun essaie d'avoir sa part du gâteau, votre aventure commence ici : qui serez vous ?
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Banlieue d'Ys - Résidence d'Arthur Tenval
Lun 14 Aoû - 18:35
Gertrude Calomero
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Gertrude Calomero
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Sujet: Banlieue d'Ys - Résidence d'Arthur Tenval
J'ai mal aux pieds.

Il faut dire... pas facile facile, de remonter les profondeurs du sol jusqu'à la surface de la planète, pour ensuite traverser plusieurs kilomètres de plaines, vides comme ma vie sociale, de villes, remplies comme mes parties génitales (la plupart du temps, pas tout le temps sinon je parle pas de la galère pour marcher) et enfin, de reliefs, secoués par l'air frais de la montagne et les nombreux virages, qui auront plus d'une fois manqués de me faire dégueuler sur la banquette arrière du véhicule, dont le propriétaire avait accepté de me transporter en échange de mes culottes usagées (les Terriens sont vraiment des gens sans éducation... !).

Je vous passe l'épisode du bateau m'ayant fait traversé ce qu'ils appellent l'Océan Atlantique, dans lequel ils m'ont foutu dans une cabine, en échange de dix heures de serpillière à passer chaque jour sur le pont. Ingrats !

Bon, au final, ce travail, bien que très humiliant, aura permis de rentabiliser mon taux de richesse... Un jour comme les autres, deux jeunes gens, aux allures un peu cons, s'amusaient sur la figure de proue en écartant les bras niaisement. La personne avec un vagin, ayant le toupet d'avoir la même crinière rousse que moi, semblait porter toute son attention à gueuler des "Jacques, je vole !", tandis que l'autre avait le regard littéralement plongé dans le décolleté de sa belle.

Quel dommage qu'ils soient tous deux accidentellement tombés par-dessus la rembarde, pour finir noyés dans l'océan, ne laissant derrière eux qu'un malheureux sac étrangement vidé de tout argent et objets de valeur...

Finalement, j'ai mis pied sur un Nouveau Continent, qu'il me fallait également traverser, mon objectif étant la capitale, Ys, qui se trouvait dans l'Océan Pacifique. Donc finalement à l'autre bout du monde de la surface d'Umbra. Quelle chance.

Bien sûr, il était évident pour moi de viser le plus haut directement. Dans mon projet de conquête à base de richesses et de jacuzzis, j'étais décidé à m'offrir ce qu'il y avait de mieux sur cette Terre... ! Je n'allais pas me contenter de misérables villages de campagne comme New York ou le Caire ! Faut pas déconner non plus.

Sauf que là, pour traverser ce continent, pas question de le faire par la voie de la terre (mort de rire, c'est le nom de cette planète en plus). Traversons-le par la voie des airs ! Après avoir séduit un patron censé aller le lendemain à un séminaire sur la production des épingles magnétiques, à Ys, j'ai finalement placé un somnifère dans son verre (me demandez pas comme je l'ai eu, ce somnifère, on s'en fou), et dérobé son billet d'avion pour le statioport Terrien. C'est pas une grande perte, qui en a réellement quelque chose à foutre des épingles magnétiques ? Je n'entends pas de réponse, parfait.

Direction Ys, et après tout ce voyage...

J'ai mal au pied.

---

Dans la Banlieue d'Ys...

Tandis qu'Arthur glandait dans la chambre de sa maison, qu'elle partageait avec sa mère, quelqu'un sembla toquer à la porte de son habitacle. Sa mère étant partie faire les courses avant la fermeture des magasins, elle était la seule à pouvoir aller ouvrir. Logique, me direz vous.

TO BE CONTINUED.


Dernière édition par Gertrude Calomero le Lun 21 Aoû - 2:17, édité 1 fois
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Lun 14 Aoû - 21:04
Arthur Tenval
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Arthur Tenval
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Sujet: Re: Banlieue d'Ys - Résidence d'Arthur Tenval
Le ciel était gris, les nuages couvraient le ciel çà et là et le vent soufflait sur notre verger. Ma mère et moi avions équeuter des haricots verts durant une bonne partie de l'après midi. C'était la saison et il ne fallait pas tarder sans quoi ils finiraient par être dévorés par les nuisibles. On avait parlé du temps qui passait, de sa jeunesse qui était de plus en plus lointaine, du fait que « tu sais, à ton âge, je  restais la plupart du temps chez moi à obéir à ma mère. Tu en as de la chance de pouvoir sortir comme tu le souhaites. J'aurais aimé faire ça quand j'étais ado. » et de mon avenir que je devais absolument éclaircir au risque de finir sans domicile à mendier des croûtons de pain. Un peu extrême comme raisonnement. Le ciel se couvrait toujours plus quand ma mère se décidait à faire une course dans la supérette du coin et c'est finalement sous les flots qu'elle montait sur son vélo.  Je lavais mes mains terreuses quand je fus interpellée par un bourdonnement désagréable. Aux aguets, je cessais mon activité et demeurais figée. Plus rien. Raaaahhh ! Je déteste ça ! Il fallait que je sache d'où ça venait. Finalement, au bout de seulement dix secondes je m'attelais à nouveau à ma tâche. Évidemment le bruit recommençait. Ok, on arrête tout et on tend l'oreille. Cette fois le tapage recommence. Je crois que ça vient de l'extérieur. Je m'approche alors de la fenêtre mais rien n'attire mon attention. Et ça continue ! Cette fois le froissement désagréable est interrompu par une interprétation infernale de la lettre à Élise. Bien sûr !  C'était la sonnette qui dysfonctionnait. J’attrapais en urgence un torchon et essuyais mes mains dégoulinantes tandis que je me ruais sur la porte. Après tant de temps passé derrière celle-ci, l'inconnu devait être trempé et peut-être même déjà reparti. Ça y est, j'ouvrais enfin cette satanée porte ! Mon chignon avait eu le temps de se défaire et mes cheveux de tomber négligemment sur mes épaules (pas joliment comme dans les films juste négligemment). De plus j'avais un bout de haricot accroché à mon pull et une petite trace de terre qui ornait le bout de mon nez. Tout ça pour dire que mon apparat contrastait avec celui de mon hôte. C'était une jeune femme courte sur patte au décolleté vertigineux et à l'highlighter trop highlighteuré (qui lui donnait une allure d'ex star de télé réalité bas de gamme). Elle me regardait avec un air dédaigneux qui m'était dérangeant. Ah ouais tu veux jouer à ça ? Ni une ni deux j'adoptais ma position de gamine condescendante et gâtée à souhait : haussement de sourcils, épaules en arrière et immanquablement regard traduisant une sorte de tolérance obligée. J'en faisais trop, elle l'a remarqué, une ride d'incompréhension se formait sur son front. Mince... Je me rattrape, je me tiens droite et lui demande :
« Bonjour, vous êtes... ? »
C'est alors qu'elle amenait ses lèvres en une moue contrôlée et me répondit.



je sais j'impressionne avec ma présentation
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Lun 14 Aoû - 21:38
Gertrude Calomero
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Gertrude Calomero
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Sujet: Re: Banlieue d'Ys - Résidence d'Arthur Tenval
-Une personne. Je suis bien chez Monsieur Seur Chuitropétédtune ? Ai-je demandé d'un air innocent, bien que la situation m'excédait au plus haut point.

J'ignore ce qui ne m'avait pas encore fait explosé un bouton de chemise, tant ma suffocation d'exaspération était à son paroxysme avant l'ouverture de cette satanée porte. Ce n'était sûrement pas cette putain de pluie qui s'était sûrement dit que ce moment serait parfait pour aller tremper cette petite Gertrude afin que ses vêtements lui colle à la peau. Ni même le temps qu'avait pris cette gourde pour ouvrir la porte, ou encore moin son air condescendant après cela.

Les jeunes de nos jours sont toutes des garces, de toute façon. On voit une jeune victime éprouvée au pas de sa porte, et plutôt que de l'inviter cordialement dans sa demeure, on se permet de lui lâcher un regard se voulant prétentieux - bien qu'elle avait plutôt eu l'air de loucher en faisant ça, je ne suis pas trop sûre...

Cette petite méritait sûrement une bonne raclée pour être remise à sa place, mais je n'avais ni le temps, ni l'envie pour ça. Et j'étais sous la flotte, et elle sous son misérable acte de naissance lui permettant de se trouver sous un toit. Félicitation mademoiselle pour votre réussite dans la vie.

Bref, j'attendais sa réponse, qui ne tarda pas à m'arriver.
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Sam 19 Aoû - 18:15
Arthur Tenval
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Arthur Tenval
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Sujet: Re: Banlieue d'Ys - Résidence d'Arthur Tenval
J'étais effarée. J'avais manqué de m' étaler par terre pour ouvrir ce battant et ma seule récompense était un sérieux manque de respect ? Évidemment que je n'étais pas Seur Chuitropétédtune ! Mais qu'est ce que cette pimbêche botoxée faisait au milieu de nulle part ? On en trouvait des tripotées dans le quartier de Myrs mais par ici, elles se faisaient rares. La femme en face de moi s'impatientait. Sa gorge volumineuse montait et descendait au rythme de sa respiration et cela s'amplifiait à mesure que l'agacement la dominait. Malgré la situation embarrassante, il fallait rester courtoise et polie. Après tout, ce n'était qu'une étrangère au parler indélicat, ce n'était pas une raison pour s'emporter.
« Je vous prie de m'excuser, je ne connais pas cet homme. Vous avez dû faire une erreur. Si vous avez besoin d'un quelconque renseignement je peux peut-être vous être utile, sinon, il sera difficile pour moi de vous aider. »
Voilà qui est mieux ! Où étaient donc passés ma belle éducation et mon sang froid légendaire ? Réflexion faite, il est important de se faire bien voir par les touristes, peut-être pourrions nous obtenir une boulangerie dans le bourg si nous faisions belle impression auprès des voyageurs. La mairie le verrait et prendrait enfin nos réclamations au sérieux.
Elle en restait coite ! Qu'avais-je dit pour que la bourgeoise de pacotille reste médusée comme elle l'était ? Je restais sur la défense. On eut dit que son poitrail se gonflait encore plus et que ses épaules se contractèrent aussi durement que si elles avaient du supporter un lest étonnamment dense. Le rouge lui monta aux joues, ses pommettes rehaussées de fard n'atténuèrent pas cette impression. Son visage se figea dans une attitude indignée. Elle portait une grimace qui défigurait ce minois travaillé avec grande application. Mais cette transformation brutale ne s'achevait pas encore ! Elle dut papillonner de ses longs (et faux) cils et approcher sa main manucurée à sa poitrine pour terminer d'exagérer sa posture.
Mes bras tombaient le long de mon corps , j'assistais impuissante à la colère de la diva. De sa voix mordante, elle hurlait déjà des injures et des grossièretés qui m'étaient destinée. A ce moment précis, c'était aux voisins que je pensais. Bien que les premiers étaient installés à plusieurs centaines de mètres, je les plaignais du tapage diurne que leur faisait subir la braillarde.



Je ne l'aime pas cette fille...
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Dim 20 Aoû - 22:44
Gertrude Calomero
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Gertrude Calomero
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Sujet: Re: Banlieue d'Ys - Résidence d'Arthur Tenval
Après avoir déblatéré tout le vocabulaire injurieux que j'avais pris soin d'apprendre par cœur dans mon chouchou du Mois d'Août "Apprendre à clasher pour les nuls", je me suis finalement remise en question.

J'étais toute seule, sous la pluie, devant cette jeune fille qui n'habitait sûrement pas chez ce "Seur Chuitropétédtune" - étant donné que ce poltron n'existait tout simplement pas - et qui ne semblait pas du tout impressionnée à l'idée que je puisse connaître des personnes aussi potentiellement importantes (Je l'ai lu dans un article sur la sociologie. Faîtes croire aux gens que vous avez une quelconque valeur, et ils seront prêts à vous lécher l'anus nuit et jour pour profiter de vous). J'étais clairement en position d'infériorité. Mais malgré tout, toutes mes cartes n'avaient pas été envoyées au cimetière.

Son expression démontrait bel et bien un air désabusé et choqué, démontrant sûrement que son cerveau analysait sûrement la signification de la moitié des expressions que j'avais employé pour l'insulter. C'était limite si son regard n'exprimait pas le vide, avec une bouche au moins aussi ouverte qu'un idiot poisson rouge me fixant à travers l'aquarium. Elle était confuse, tout simplement. Et moi je devais paraître pour une folle, pleine de colère, et sûrement à cran. Je devais rebondir dessus.

De toute mon expérience théâtrale, j'ai alors reculé d'un pas, posé une main délicate sur mon sein gauche, et approché l'autre main de mon visage en faisant semblant de me ronger les ongles manucurés, d'un air honteux, ait commencé à trembler d'un air fragile, et finalement, telle une japonaise toute droit sortie d'un manga cliché, j'ai cédé sur mes jambes, et me suis laissé tomber sur les genoux (Aïe ! Putain, sa mère, ça fait mal !), l'entrejambe resserré, mais pourtant, les chevilles écartées au maximum, les mains posées sur mes cuisses, et ma poitrine en avant, de façon à mettre mon visage larmoyant en premier plan.

Oh mon dieu ! Elle avait l'air encore plus choquée ! Vite, Gertrude, on lâche rien !

Activez les sourcils penchés !

Fait madame!


Et les yeux ! Larmoyants !

C'est bon!

Et rougissez-moi un peu ce visage de honte, dépêchez vous !

Fait!


Ok tout est prêt ! Lâchez les sanglots maintenant ! Et envoyez les renforts avec des larmes magnifiques et brillantes ! Et plus vite que ça, je vous paie pas à rien foutre !


-Oh non... Pitié... Aidez-moi, mademoiselle ! Pleurai-je, d'un air désespéré, à genou devant l'adolescente. On... On m'a dit qu'il habitait ici, et je vois maintenant qu'on se payait ma tête ! Je n'ai... je n'ai pas de chez moi, car voyez vous, je suis enceinte, et mes parents m'ont rejeté de mon foyer en apprenant cela ! Je n'ai plus de maison, et la nuit va bientôt tomber, et il pleut, et...

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