MOONLIGHTS
RPG Science-Fiction / Fantastique. Avatars illustrés. Tous âges et niveaux. Pas de minimum de mots.
2107. Terriens et Lunariens vivent dans la paix, sous le signe du partage et de l’évolution. Grâce à la lumière lunaire et aux sélénites, les humains commencent à développer les mêmes pouvoirs que leurs cousins. Pour la première fois cette année, après un siècle et demi d’histoire complexe entre la Terre et la Lune, le tirage au sort a désigné un Lunarien pour prendre la tête du Conseil de la Fédération Terrienne. La nouvelle est clivante : si certains y voient une belle progression à l’avenir, d’autres redoutent les contestations ou même des luttes de pouvoirs en ces temps troublés. Sous Terre aussi, chez les Endogées, les opposés s’affrontent, entre régression et idéalisme. Alors que chacun essaie d'avoir sa part du gâteau, votre aventure commence ici : qui serez vous ?
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Une trace de ce qui a été fait.

Et selon vous, quelle fin pour l'Humanité ?
Surpopulation
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Guerre
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Destruction de notre environnement
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Stagnation
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La science qui va trop loin
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Notre fin est déjà amorcée, quel que soit l'avenir !
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Les moules
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Jamais autant voulu répondre plusieurs choix dans un sondage à choix uniques'
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Dim 7 Mai - 17:49
Zenon Vasz
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Genre : Masculin
Occupation : Physicien, biologiste.
Habitat : Qui se contente d'une seule demeure ?
Pouvoir : Extralucide
Joué par : Un type qui joue Zenon Vasz
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Zenon Vasz
Terrien
Terrien
Sujet: Une trace de ce qui a été fait.


Le bonheur du monde
fait le malheur du monde.


Avril 2107.

- La vérité, c'est qu'à force de parfaire notre train de vie, nous devrons inévitablement sacrifier une partie de son confort. L'échanger contre un autre, diront certains.

La salle reste silencieuse sur cette tirade aussi. Les spectateurs de Zenon Vasz, occupant une généreuse moitié des chaises disposées en rangs dans la salle de cours reconvertie pour l'occasion en salle de conférence, se tiennent pour beaucoup assis, raides, leur écoute gênée par les mouvements parasites qui animent la foule réduite. Mains passées dans les cheveux et le cou se sont multipliées au fil du temps, et la température montante de la pièce ne les épargnera pas de sitôt. Cela ne les prive pas pour autant d'opinions, mais il a été convenu d'un temps pour les questions, et celui-ci attend la fin de la conférence. Zenon aurait volontier laissé son public interférer avec ses paroles, mais il semble que l'organisation des lieux préfère un fonctionnement fluide et efficace. Leurs horaires sont comptés.
De toutes façons, Zenon n'apprécie guère les lieux. Cette université lui semble un miroir des centaines de millions d'heures de cours que des générations d'élèves ont accumulé stupidement et passivement durant des centaines d'années, victimes d'un système éducatif dont l'intangibilité est caractérielle de son manque d'efficacité.
Cependant, à Umbra, les lieux de savoirs sont symboliques avant d'être pratiques ; ils se doivent d'héberger et partager les réflexions et la connaissance, même aveuglément.

- Je peux réfuter jusqu'à ce dernier avis. Le confort est un choix de la conscience dès qu'il se départit de ses fonctions vitales ; il n'a tenu qu'à l'Homme de voir une source de joie et de réconfort dans l'alcool.

Légers grondements amusés du public, approbateurs ou non. Son auditoire souffre de la chaleur et de l'enfermement - la pièce n'ayant jamais eu la force d'éclairer correctement ses utilisateurs ; mais à cela, il est difficile de reprocher quoi que ce soit sinon les habitudes de récupération des Endogées.
Zenon s'est rapidement débarrassé de sa blouse au début de la conférence qu'il tient, sachant que la réflexion qu'elle soit lumineuse ou intellectuelle, a une tendance à réchauffer rapidement les pièces. Pas de son masque... Il ne s'en sépare presque plus depuis quelques années. Pourtant, lui-même, pourtant habitué aux lourdes canicules montagnardes du Portugal ou des littoraux algériens, n'échappe pas à la chaleur de la pièce. Il suspecte le chauffage central d'avoir regagné un peu trop de liberté pour une machine dépourvue d'indépendance, mais le problème ne semble pas vouloir déplacer ses auditeurs, et n'attise donc pas même son intérêt.

- Enfin, je ne discuterais pas de l'impact de l'alcool ou son utilisation historique. Notamment parce qu'il doit y avoir de meilleurs connaisseurs que moi en la matière. Je veux souligner l'importance des habitudes, des traditions dans nos sociétés - traditions qui ont survécu au temps, mais qui deviendront un jour des obstacles dont il faudra promptement se départir.
  Amusant de voir que l'idée même de briser des conventions immémoriales fait froncer vos sourcils, mais après tout, le monde entier a été façonné par la main humaine, et comme nous le savons désormais, lunarienne. Par contre, modifier nos préceptes...
Au vu de l'importance, de la nécessité d'une grande majorité des facettes culturelles de toutes les sociétés, il est normal de penser qu'il faut les préserver. Ne serait-ce que pour conserver notre Histoire. N'en déplaise aux ruines des civilisations bétonnées sous les roues de nos voitures, aux tracés des frontières effacés par qui a réussi à les conquérir, et aux créations, aux oeuvres détruites pour s'assurer de leur silence... Mmh ?
  L'Histoire n'a pas eu tant de mal ni de pitié à supprimer les cultures et ses facettes qui la dérangeaient, incontestablement. Modifier notre culture ne devrait pas être un obstacle, notamment ses facettes les plus intangibles ; celles qui, malgré les immenses avancées dans tous les domaines - scientifiques, sociaux, techniques, psychologiques, tous les adjectifs qui pourraient nous venir à l'esprit - n'ont pas bougé du moindre iota. Et comme le prouve l'Histoire humaine, et probablement lunarienne quoique la question que je veux soulever ici ne s'applique pas à eux, l'immobilité devient forcément un danger.


Le micro suspendu à l'oreille de Zenon grésille désagréablement, et le docteur ne se rend qu'alors compte qu'il ne fonctionnait plus depuis quelques minutes. Il le coupe, sa voix suffisant amplement à occuper l'espace de la salle.
Il escamote le micro en le plongeant dans une poche de sa blouse, suspendue à une chaise derrière lui. La régie s'intéressera plus au problème que lui.

- Nous n'avons pas fini de traiter de tabous, dans cette petite pièce où vous étouffez tous. Je veux vous parler de la mort. Plus précisément, de son avenir. Ce qui est paradoxal, vous ne trouvez pas ?

Après une si longue tirade, cette rhétorique est bienvenue par le public du conférencier, qui exprime une sourde approbation.
Zenon conserve son sourire quelques instants, avant de reprendre.

- La mort a un bien mauvais avenir devant elle. Outre les avancées médicales réduisant toujours plus la mortalité et la maladie, l'influence lunaire est certaine sur l'allongement des durées de vies. Directement d'abord, pour ceux tombés sous son influence ; mais aussi par la distribution des dons, qui finiront probablement par tous être bénéfiques par pure sélection naturelle, comme ce dut être le cas pour les lunariens bien avant nous. Si ces dons représentent un danger immédiat, il se pourrait - inutile de le nier - qu'ils se transforment en énorme avantage pour l'Humanité d'ici quelques siècles, voire quelques générations. S'ils ne causent pas notre perte avant, s'entend !

Quelques rires sont rapidement réprimés dans l'assemblée au vu du visage extrêmement sérieux du docteur Vasz.

- Par extension, il est probable que la mort reçoive donc un traitement de plus en plus favorable dans le futur. Chaque décès pourra être compté, et fera office d'évènement extraordinaire, dans une société en paix et frôlant à terme l'immortalité.
 Mais c'est oublier un trait inhérent à la mort : elle nous est nécessaire. En tant qu'humains, nous nous devons de mourir.
  La culture lunarienne repose en grande partie sur le concept de vie presque infinie, et elle a pu gérer le problème de la mort, c'est-à-dire construire toute la civilisation lunarienne, en fonction. Mais ce n'est pas le cas de l'Humanité. Nous dépendons de notre milieux que nous détruisons nécessairement pour continuer d'exister ; nous nous multiplions plus vite que nous disparaissons, et consommons donc de manière exponentielle. Cependant, la mort a toujours joué un rôle régulateur dans ce fonctionnement : l'avancée de nos technologies a ainsi suffi durant des milliers d'années à relativiser notre perpétuelle destruction, en la minimisant, en tirant plus de notre environnement, à de meilleurs fins, pendant plus longtemps, et en accélérant sa régénération.
  Cependant, comme le montrent les dernières années, la science a ralenti. Pas par essoufflement, mais par un intérêt brusque et légitime pour la Lune. Cela l'a cependant détournée de nous, qui en dépendons.
  Pour illustrer le problème, je vous propose cette image : celle d'un monde où les humains ne meurent plus, mais continuent de se multiplier, même à un rythme très réduit. Qu'adviendra-t-il ?


Malgré la chaleur et l'éclairage défectueux, l'auditoire du docteur semble avoir son attention entièrement absorbée. Zenon remarque du mouvement derrière la vitre obscure de la régie - se battant probablement contre ses divers défauts techniques. Voire le chauffage central, qui sait. Pas lui, et il a d'autres chats à fouetter.

- Nous demanderons de plus en plus de notre planète en matière de production, ne serait-ce que pour nous nourrir ou nous protéger de ses dangers. La surpopulation, déjà envisagée au début du XXIe siècle, n'a jamais été aussi proche ni réelle, et la science - ça paraîtra sans doute étrange à certains d'entre vous de l'entendre de ma part - ne pourra améliorer indéfiniment nos trains de vies actuels. Si on ne peut compter dessus, il nous faut donc les changer. En changeant de rapport avec la mort, par exemple...
  Pour donner quelques faits : l'être humain est devenu l'une des principales masses organiques terrestres en tant qu'espèce, si l'on excepte certaines familles d'insectes. Et la principale masse en comptant toutes ses créations. Cette masse de matière est nécessaire à la Terre pour se renouveler ; et nous la sollicitons de plus en plus, de plus en plus longtemps. Mieux encore : nous privons déjà la planète de notre propre masse organique, en sacralisant le corps humain. Qu'est-ce qu'une tombe, sinon un compartiment verni, verrouilé, une bouteille de verre inviolable enfoncée dans le sol, qui ne se décomposera plus ? Et qui, en plus de priver la terre de nos nutriments comme s'ils nous étaient réservés même dans la mort, nous prive nous de surface. Négligeable aujourd'hui ; mais en sacralisant de plus en plus la mort entretemps ? Nous ne pouvons pas prévoir l'étendue du problème aujourd'hui, mais pouvons déjà y voir une potentielle menace.


L'éclairage de la pièce semble menacer de rendre l'âme à tout moment. Les néons, clignotants comme à l'agonie, semblent prêts à s'éteindre définitivement.
Mais ils ne dispensaient qu'une pâle lumière dès le départ. Et leur doux grésillement ne couvre pas la voix du conférencier.

- Vous pourrez me donner bien des moyens de ralentir ou éviter totalement le problème. Le contrôle des naissances, par exemple ; la répartition forcée des travaux et des buts de chaque citoyen, pour éviter de tomber dans une pénurie totale d'ouvriers peu qualifiés mais indispensables, notamment à nourrir le monde ; la terraformation des zones pour l'instant encore inhabitables du globe, pour permettre une nouvelle expansion ; ou pour les plus extrêmes, la sélection de qui doit vivre et mourir. La question a été maintes fois réfléchie au travers de la science-fiction, depuis plusieurs siècles.

Un bruit de fond agace l'oreille des personnes présentes. La régie, désormais immobile et vide, semble avoir abandonné un combat face à laquelle elle n'était pas apprêtée.
Dans l'obscurité tamisée et chaotique d'une salle de cours d'une université décrépie, temple du savoir et du futur des sciences, sous les crépitements électriques des plafonniers fous et le bruit significatif de prises jack mal branchées, devant une assemblée en sueur ne cachant plus son anxiété et un début de panique, le docteur Zenon Vasz, entre excitation et crispation, tire sa blouse de son siège et l'enroule autour de ses épaules sans interrompre son discours.

- Et toutes ces solutions sont viables, et sont peut-être la clé de la continuité de notre existence. Mais la question est plutôt de savoir ce que nous sommes prêts à sacrifier ; ce que nous allons choisir, tant qu'il en est encore temps. Car à l'aube de la fin de l'Humanité, nous n'en aurons plus le luxe ! Quelle importance seriez-vous alors prêts à attribuer à la mort ? Préfèrerez-vous le confort de la mort, ou celui que nous pouvons offrir aux vivants ?

Dans un grincement sonore tordu comme un larsen, l'éclairage abandonne finalement son rôle, et dans l'obscurité d'outre-tombe qui s'effondre sur l'auditoire, les cris couverts par l'ambiance sonore envahissant les lieux.

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